Mahatma Gandhi |
Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948), réformateur social et religieux et dirigeant du nationalisme indien, plus connu sous le nom de Mahatma ou « Grande âme », naquit à Porbandar et mourut à Delhi. Après des études de droit en Angleterre, il fut admis au barreau dans son pays. Plus tard, il partit pour l’Afrique du Sud, où il vécut de 1893 à 1914. Il mena des campagnes de protestation contre le traitement discriminatoire que les autorités sud-africaines appliquaient aux immigrants indiens. Il développa durant ces années une philosophie originale et une méthode de protestation sociale qu’il nommait satyagraha (« Force de la vérité » ou « Force de l’âme »). ![]() Il revint en Inde en 1915, mais sa participation à la politique nationaliste n’eut lieu qu’après la fin de la première guerre mondiale( 1914-1918). En 1919, un plan constitutionnel vit le jour concédant à l’Inde une forme limitée de représentations institutionnelles, mais ceci était loin des aspirations nationalistes de l’auto-gouvernement, le Swaraj. Gandhi convainquit le Congrès National Indien afin qu’il repousse les réformes et déclara que l’Inde pouvait obtenir le Swaraj en un an si elle adoptait sa méthode de satyagraha. Il dénonça le gouvernement britannique et demanda un programme de non-coopération sans violences contre lui, en commençant par un boycott des élections pour parvenir progressivement à l’emploi de l’arme ultime : la désobéissance civile massive. La campagne atteint son point d’orgue entre 1920 et 1922. Cette année là, Gandhi s'en dissocia suite à une explosion de violence qui tua plusieurs policiers. Un mois plus tard il était arrêté et emprisonné. Lorsqu’il fut libéré en 1924, il se consacra à la tâche « d’unir par le cœur » les hindous et les musulmans, à abolir l’intouchabilité et à améliorer le niveau de vie des villages où vivait la majorité des Indiens. Le Congrès commença à se relever en peu d’années et il se fit le chantre de l’indépendance totale. Début 1930, le dirigeant Indien souleva à nouveau l’Inde en une protestation non-violente contre la domination britannique qu’il suspendit au moment de tension maximale pour entamer des négociations avec le gouvernement britannique. Cette seconde campagne échoua en 1934, avec des milliers de travailleurs partisans du Congrès emprisonnés. En 1935 le gouvernement britannique édicta un nouveau décret concernant le gouvernement de l’Inde se référant essentiellement à la représentativité institutionnelle mais taisant tout ce qui avait trait à l’indépendance, pas même comme objectif à long terme. Le déclenchement de la seconde guerre mondiale en 1939 fut suivi d’une nouvelle tension entre le Congrès et le gouvernement britannique qui culminera avec l’arrestation et l’incarcération du dirigeant Indien alors qu’il mettait en marche son mouvement « Inde libre » en 1942. Cette situation d’affrontement réprimé se poursuivra jusqu’à la fin de la guerre en 1945. L’Inde obtint l’indépendance en 1947, se divisa en deux pays, l’Inde et le Pakistan, après quoi commencèrent les affrontements entre hindous et musulmans. Gandhi avait plaidé pour une Inde unie où hindous et musulmans pourraient vivre en paix. Un 13 Janvier 1948, à l’âge de soixante dix huit ans, il entama une grève de la faim pour éviter l’effusion de sang. Au bout de cinq jours, les leaders des différentes factions s’engagèrent à cesser la lutte et Gandhi cessa la grève de la faim. Douze jours plus tard, il fut assassiné par un fanatique hindou qui s’opposait à son programme de tolérance envers toutes les croyances et les religions. |